Le jour où j’ai appris que j’allais devenir maman

Cela faisait déjà plusieurs jours que je m’en doutais. Seins lourds et sensibles, fatigue, nausées… J’avais tous les symptômes, même si je me rassurais en me disant que c’était l’arrivée prochaine des règles qui me créaient tous ses petits effets. Mais bon, au fond de moi, je le savais déjà, et j’avais déjà arrêté l’alcool par précaution. La veille, j’achetais donc le fameux test urinaire, que je décidai d’attendre le lendemain pour le faire. En effet, il parait que le taux d’hormones est plus concentré au matin.

Pour remettre les choses dans leur contexte, l’attente fut d’autant plus longue que de (très) nombreuses questions se posaient dans ma tête. J’avais en effet un stérilet en cuivre depuis 10 mois qui était sensé me protéger de ce type de tracas. Dans ma tête et dans la bouche de mon chéri : « ce n’est pas possible voyons, tu as un stérilet ! ». Bref, la grossesse n’étant pas désirée, l’attente n’en était que plus insoutenable.

Le lendemain matin, après une longue nuit blanche à regarder l’heure pour savoir si je pouvais (enfin) faire le test, je me levai aux aurores, à 6h30, armée du test et de tout mon courage. Après avoir lu scrupuleusement les indications pour la énième fois (et oui, je voulais être sur que le verdict soit fiable !), j’effectuai le test et patientai fébrilement pendant les trois minutes indiquées. Le doute fut vite levé, au bout de 10 secondes il était déjà clairement positif. Et merde. Ah non, je me vois sourire dans la glace. Drôle de mélange de sentiments en moi…

Il est temps de l’annoncer à monsieur. Je retourne dans la chambre et le tire des bras de Morphée en lui agitant maladroitement sous le nez le test, incapable de prononcer la fatidique phrase : « Chéri, je suis enceinte ! » Après un réveil chaotique de sa part, il finit par comprendre et sombre, comme moi, dans la perplexité. Nous parlions lui et moi depuis longtemps d’avoir des enfants, mais de là à franchir le cap, maintenant… Et surtout se pose le problème du stérilet.

Après quelques rapides recherches, j’apprends qu’une femme sur 200 tombe enceinte avec un stérilet en cuivre et que, dans ce cas, on a affaire à une grossesse « à risque et surveillée » : risque de fausse couche, infection du liquide amniotique, bébé prématuré… Bref, que d’horreurs racontées sur internet.

Complètement perdue, j’appelais ma gynéco afin de la voir le plus vite possible, afin d’avoir les réponses à mes questions. Je laissai un long message à sa secrétaire et celle-ci me promit qu’elle m’appellerait dès son arrivée, 20 minutes plus tard. Elle ne me rappelle jamais… Sympa la gynéco, très professionnelle… Bref, j’étais en pétard et me sentais plus seule et démunie que jamais… Réflexe humain, je décidai donc d’appeler ma mère. Elle me rassura et me conseilla d’aller vite faire une prise de sang pour m’assurer de la véracité du test urinaire, ce que fit de suite après avoir raccroché. On m’apprit au laboratoire qu’ils avaient un soucis informatique et que, par conséquent, les résultats ne seraient disponibles qu’après le weekend, lundi.

Le reste du weekend ne fut que réflexion en couple, et nous nous sommes assez vite décidés à garder ce petit bout de chou qui s’était invité et que, au final, nous aimions déjà. A condition que le stérilet le permette… Tel une épée Damoclès au-dessus de nos têtes, ce petit bout de plastique nous empêchait de nous réjouir et je tentai de toutes mes forces de ne pas m’accrocher à cette future promesse de bébé à venir. Dur dur une fois qu’on s’est fait à l’idée…

Lundi, le résultat du test urinaire fut, sans surprise, confirmé par le test sanguin et rendez-vous fut pris deux jours plus tard, mercredi, chez un gynécologue obstétricien qui accepta de me prendre à la dernière minute. Ce fameux mercredi, je posai donc un jour de congé et me retrouvai dans ce couloir d’hôpital, à attendre patiemment le rendez-vous. Après une attente qui me sembla beaucoup trop longue, un vieux bonhomme souriant et un poil débonnaire nous accueillit chaleureusement. Après avoir vu ma tête, il dédramatisa la situation en me disant en rigolant que tout allait bien se passer, qu’il ne fallait pas que je m’inquiète. Le charme opérait, il me plaisait déjà. Au final, le stérilet qui était descendu tout seul (la nature est bien faite !), fut retiré en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et une première échographie du faite, pour vérifier qu’il ne s’agissait pas dune grossesse extra-utérine. Et là, surprise : j’avais dans l’utérus un petit quelque chose, dont la forme ne s’apparentait pas encore à un bébé : un embryon. Son cœur battait déjà, chose surprenante, et nous furent tout ému avec mon compagnon.

Nous apprîmes alors que le petit avait été conçu il y a un mois, ce qui correspondait précisément à nos vacances en Pologne. Décidément, je ne savais pas que nous avions rapporté un tel souvenir ! Une telle nouvelle nous combla encore plus de joie, à l’idée de cette si jolie anecdote à raconter. Il est donc prévu pour début juin, le 9 plus exactement. Plus que huit mois à patienter…

Femme enceinte
Source image : CommanderClive, Pixabay

Le premier trimestre étant arrivé à terme, j’avais hâte de pouvoir en parler sur mon blog, tellement c’est une excellente nouvelle ! Je tenais également à rassurer toutes les femmes à qui ça arrive alors qu’elles ont un stérilet, cela est tout à fait possible (99,5% de fiabilité !), et n’est pas forcément synonyme de grossesse à risques.

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